23 mai 2016

BALAGNE

Samedi  14 h : port de Nice, et c’est parti pour la Corse. Temps magnifique, mer calme.

Quelques heures plus tard, arrivée sur Calvi : la citadelle veille, mais les envahisseurs d’aujourd’hui ne sont plus barbaresques (quoique…). 


Ce week end c’est la fête à Calenzana : on y fête la sainte patronne – Restitute- dont les reliques et une belle statue la représentant sont transportées – sur épaules d’hommes- depuis la belle église baroque jusqu’ à la chapelle qui porte son nom, à l’écart du village et sous les oliviers. Procession très suivie, comme on n’en voit plus sur le continent.
Le temps est estival, propice aux joies de la plage : je bronze sur celle de Lumio, puis un peu de marche cela ne fait pas de mal : 2h30 dans le maquis  jusqu’à la Punta Spanu: sentiers plus ou moins larges, voire fermés par la végétation qui pousse – et qui griffe- , et je pense à « Astérix en Corse » : je comprend pourquoi les romains ne pouvaient pas retrouver les corses qu’ils poursuivaient : la végétation est parfaitement hermétique. Pour le retour je choisis un sentier plus large, voire une petite route : cela est plus rapide et il est déjà tard. Mais quel beau panorama : la lumière est belle, l’eau attirante et ce ne sont pas les criques tranquilles qui manquent.
le bord de l'eau est tentant, d'autant plus qu'il fait chaud

curieux blocs granitiques

au loin, l'autre bout de la baie de Calvi: la pointe de la Revellata
 Le lendemain, changement de temps : gros nuages sur la montagne et vent violent : la plage de Calvi est déserte. Bonne journée pour un petite marche : montée au village abandonné de Occi, au dessus de Lumio. Ce village a vécu 4 siècles avant d’être abandonné petit à petit par ses habitants au début du XXème : nid d’aigle pour échapper aux invasions barbares, il avait eu jusqu’à 150 habitants lesquels n’avaient certainement pas les goûts de confort actuels : il devaient être nombreux dans chaque maison.  Mais on comprend pourquoi ils sont partis bien que la vue là-haut soit magnifique :
la baie de Calvi par grand vent

le sentier est difficile : chemin de chèvres, et Lumio, en contrebas,  a pris les fonctions administratives. Aujourd’hui il n’y a plus que les ruines d’une architecture qui était soignée et  pourtant solide. Seule l’église a été rénovée ( et je suppose que le matériel a été déposé par hélicoptère).
quelques pans de murs et des figuiers dans les maisons

une porte: toutes aussi belles: au loin, la mer

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