29 novembre 2014

AU MARCHE

Samedi est jour de marché à Saint Pierre. Il se tient le long du front de mer, entre la route et les filaos. Toujours très animé c'est le lieu ou "locaux" et touristes se retrouvent, les uns pour les courses du week end, les autres por les souvenirs que l'on rapportera en métropole, mais aussi pour la découverte de ces produits réunionnais parfois si exotiques.
artisanat malgache

je vais y faire un tour juste pour le plaisir, le marché est une explosion de couleurs
j'en reviendrai avec du miel de baies roses, des beignets de manioc, des citrons verts, des pêches , des letchis... et des cacahuètes grillées que l'on nomme ici des "pistaches".

et encore du malgache

mangues et fruits de la passion

des margozes

28 novembre 2014

PRINTEMPS AUSTRAL

Jeudi après midi: grisaille et crachin parisien, il ne fait pas encore très froid, mais le bel automne semble terminé. J'attend à Roissy l'heure de mon vol: l'avion est déjà sur le tarmac: arrivé ce matin il repart ce soir vers les tropiques..et moi avec.


vendredi matin: bouffée de chaleur humide dès la sortie de l'avion....et il y en a qui se plaignent déjà!il ne fait encore que 27° ça montera à 32° à midi.
le printemps explose: flamboyants et bougainvillées en fleurs...et des fruits, des fruits: je ne résiste pas et fais provision de letchis au marché de Saint Paul: tout frais c'est trop bon.Il y a aussi les mangues qui tombent dans les rues, les ananas victoria et les petites bananes si parfumées.. je passe sous silence les fruits importés comme les pommes et les oranges ou le raisin, pour faire plaisir aux "métros" qui ont l'habitude de les manger à cette époque.
je pars vers Saint Pierre prendre possession de mon logement qui est à 100 m d'une plage.
En fin d'après midi je vais profiter du coucher de soleil:  un vent tiède soufle , la jetée est presque déserte à l'exception d'un motard avec une  Harley rutilante.
au bout de la jetée une jeune femme travaille ses positions de yoga

un joli voilier rentre au por;t la brise est agréable

















Puis je regarde le gros globe s'enfoncer dans l'eau après avoir jeté du feu sur les vagues.











Demain il y aura certainement "plage"

18 novembre 2014

SHANGHAI 2

MANGER QUOI ?
La question se pose chaque soir : où manger ? je prends le parti de l’aventure : les restaurants ne manquent pas et de tous les niveaux de standing : bien sûr les restaurants français sont les plus chers, il y a même un étoilé Michelin. On ne vient pas ici pour manger français alors je me tourne vers les chinois : le plus difficile est de comprendre et se faire comprendre. Mais les chinois ont le sens pratique, les menus sont souvent agrémentés de photos..et puis on regarde la table du voisin. Il y a même des bonnes surprises : la cuisine est bonne…et saine : bouillons nouilles de riz et légumes. Je me hasarde moins sur la viande et les fruits de mer. Ce qui surprend c’est la taille des portions servies, mais après tout c’est une cuisine qui n’est pas lourde et doit donc se digérer facilement. Les chinois n’étaient pas obèses…jusqu’à l’arrivée des Mc Do autres joyeusetés de l’industrie alimentaire occidentale. Cela dit on  sait aussi manger sainement en occident pour ceux qui le veulent.

LE VIEUX ET LE NEUF
au premier plan le passé qui disparait,
 derrière le présent et ses cages
Opposition constante dans cette ville entre les vestiges du passé qui disparaissent et la course vers le futur : cela se note principalement dans l’architecture urbaine : combien de maisons appelées à être abattues , ou déjà rasées là ou demain s’élèvera une tour : du « bloc » en face de l’hotel, il ne reste plus que le mur extérieur, derrière tout est déjà rasé : idem de l’autre côté de la rue…et ceci dans combien de quartiers. Et je pense que si je reviens à Shanghai, nombre de rues dans lesquelles je me promène auront complètement changé d’aspect.
Mais quelle différence entre se promener dans une rue animée de petites boutiques et restaurants et arpenter des rues bordées de grilles derrière lesquelles s’élèvent de hauts immeubles, dans lesquelles il n ‘y a plus de magasins, donc plus de vie, les commerces ne se trouvant plus que dans d’immenses « malls » en général assez chics…mais froids : ceux là se multiplient aux quatre coins de la ville, très chics. Je vais voir par curiosité, mais en fait je n’aime pas.
rue ancienne, la nuit

FIN DE SEJOUR
Samedi, dernier jour : je pars de bonne heure à la recherche des librairies que l’on m’a indiquées :  c’est dans la rue « des arts » :plein de petites boutiques avec tout le matériel pour peindre,  écrire, calligraphier . Bien évidemment la littérature en chinois ne peut m’intéresser vu mon ignorance de la langue. Je me tourne vers les livres d’art : c’est phénoménal ce qu’il peut y avoir, et quand on voit les prix on se dit bien que l’on achèterait tout le magasin : pourquoi est ce si cher en France ? Faute de place dans la valise je prends deux « cahiers » de peinture chinoise pour 3,50 euros chacun. Il y avait un gros livre sur un peintre espagnol que j’aime bien (Joaquin Sorrolla) je l’ai laissé à cause du poids mais 5 fois moins cher qu’en France, j’avais hésité.

Puis un client nous emmène déjeuner : cuisine chinoise bien sûr : c’est bon. 
Ce sont des gombos, plantés dans la glace

puis un mélange de tofu, bambous et champignons noirs: très bon!

et le dessert: des jujubes caramélisées on les appelle aussi: dattes chinoises;
 originale la présentation! mais les poissons ce n'est pas pour manger

Le soir nous aurons encore droit au restaurant : plus chic, avec plein de petites salles pour l’intimité, c’est comme si on mangeait chez soi dans sa salle à manger, en famille ou avec des amis : en arrivant on choisit ses plats- au pluriel car le repas se composera d’une foule de plats dans lesquels chacun se sert avec ses baguettes- : viandes, légumes, poissons, tofu….
il n'y a plus qu'à faire sa sélection

et même des crabes très frais pour les amateurs:les chinois en sont friands

 Entre les deux repas, un tour au marché aux tissus pour quelques courses(pour mon collègue qui doit rapporter plein de cadeaux)...une séance de travail et le rituel du thé avec le client,
au marché aux tissus on peut emporter son vêtement tout fait.

séance de travail...et thé
et , aussi des kilomètres à parcourir la ville en voiture.
Demain je rentre en France : longue journée d’avion , départ le matin de Shanghai , et le soir dodo dans mon lit.

SHANGHAI 1

Pas de posts la semaine passée, impossible d'ouvrir la page web du blog depuis Shanghai, alors à peine de retour en France voici le carnet de voyage en quelques épisodes

SHANGHAI 7 ANS APRES
Déjà 7 ans depuis mon dernier séjour à Shanghai : la ville a pris de la hauteur: immeubles en construction et grues un peu partout :il va falloir aller à la recherche des parties anciennes : la rue de mon hôtel est bordée de platanes : restes (?) de l’occupation coloniale.
partout des chantiers en cours
Les lignes de métro au nombre de 2 en 2007 sont aujourd’hui 14 ! quelques difficultés pour prendre un billet : non, tous les chinois ne parlent pas anglais !
Je viens donc de l’aéroport en métro mais je goute auparavant au plaisir du Maglev : train ultra rapide qui relie l’aéroport à la ville : dommage je ne tombe pas sur un horaire de grande vitesse : selon les heures c’est 300 km ou 430 km : la première fois que je l’avais pris j’avais photographié la vitesse affichée de 430 km/h.
L’hotel , l’un des moins cher que j’ai pu trouver, me réserve une bonne surprise : chambre grande, musique, wifi, nécessaire à café ;  une salle de bain avec grande douche, mais surtout, sur une plateforme, devant la baie vitrée une superbe baignoire avec oreiller pour la tête et à coté le pot de sel de bains : je vais pouvoir me prélasser ; et pas d’atteinte à la pudeur : il y a des rideaux et la chambre est au 4ème étage sans vis-à-vis.
 L’autre surprise il y a un compagnon dans la chambre, en l’occurrence un poisson rouge…enfin  pas vraiment rouge car c’est un « queue de voile » noir et bleu : plutôt inattendu. Il a peut-être une signification, à côté du bocal il y a un carton écrit en chinois, je n’en sais donc pas beaucoup plus. J'apprends plus tard que c'est un symbole de richesse et de chance et dasn ce cas un signe de bienvenue.
Quant à la moins bonne surprise, c’est de ne pas réussir à comprendre quelque chose sur l’éclairage : auriez vous deviné que pour avoir de la lumière il faut, non seulement déposer la clé de la chambre à l’endroit adéquat ( dans une niche du mur) mais en plus appuyer sur la ligne New York du tableau bleu situé à côté du lit.

le "tableau de commandes": New York c'est la deuxième de gauche

Cela permet à l’officiant de service de vous dire « notre hotel est spécial » façon polie peut-être de vous faire comprendre que vous n’êtes pas très malin.
Tout cela fait oublier la première surprise en arrivant : pas de valise sur le tapis : renseignements pris, elle est restée à Paris : super je vais devoir encore mijoter toute la journée dans les vêtements de voyage : heureusement j’ai pu tester la douche c’est déjà ça : quant à la valise, il parait qu’on me l’apporte ce soir à l’hôtel : j’espère…
En attendant je vais me promener avec ma correspondante chinoise…te la valise arrivera à bon port à 22h30. Ensuite je vais pouvoir enfin aller dormir.

ZHUJIAJIAO
Ning est venue me rejoindre à 11h et comme je voulais faire un peu de tourisme, nous partons pour Zhujiajiao à une heure de bus. Nous ne sommes pas seules, c’est dimanche et les chinois font aussi du tourisme : la file à l’arrêt du bus est longue.
Zhujiajiao
La ville ancienne, heureusement trouvée après un succession d’immeubles et de commerces très modernes et sans intérê, est bâtie autour de canaux bordés d’arbres et composée d’un entrelacs de ruelles le long desquelles s’alignent encore quelques propriétés anciennes et d’autres qui le sont moins  mais construites dans le même style : cela fait un ensemble cohérent et pas désagréable.

 Les canaux sont traversés par des ponts en V renversé qui me font beaucoup penser aux ponts génois de Corse : montant très haut pour laisser passer les bateaux qui devaient autrefois transporter toutes sortes de marchandises : aujourd’hui ils ne promènent plus que des touristes.

 Ces ponts sont tous composés de marches en granit gris ou rose : mais où sont –ils donc allés chercher cette pierre dans ce pays de marécages ?
du riz gluant et de la viande cuits dnas des feuilles
Comme toutes les villes touristiques du monde, le commerce est partout : ce n’est pas trop mon goût mais cela permet de voir ce qui se vend : ici c’est surtout de la bouffe : poissons vivants ou séchés, riz et viande cuits dans des feuilles, viandes laquées, grenades, mâcres, snacks de toutes sortes sucrés ou salés : pour nos papilles européennes, du bon et du moins bon.
 Les magasins se succèdent mais les restaurants ont leur terrasse coté canal. Nous en testons un : omelette/tomates, viande fumée, choux/champignons et un légume inconnu de moi qui pousse dans l’eau :l’extérieur ressemble à un roseau mais c’est la racine blanche que l’on mange : Ning peut m’en montrer un photo sur son portable : vive internet.
Après un bon bain de foule, retour à Shanghai : tout le monde a la même idée, il faut attendre 4 bus, puis ce sont les inévitables bouchons de retour du dimanche soir vers la grande métropole.


LUNDI 
de jolis scoots electriques: à partir de 170 euros
Bouchons : parce qu’il y a de plus en plus de voitures : bien sûr les deux roues sont très nombreux et le taxi à trois roues très fréquent, mais le nombre de  bicyclettes diminue, les chinois ont compris que le deux roues motorisé est moins fatigant : ce sont les scooters electriques (pollution oblige) qui sont les plus nombreux…et les plus dangereux : pour eux les feux rouges n’existent pas(c’est du moins ce qu’ils pensent) et la nuit les lumières leurs paraissent superflues :il faut économiser la batterie.
Je pars à la recherche de vieux quartiers plus authentiques que ces froides tours-clapiers à lapins ou étincelantes de tous leurs verres. La Chine traditionnelle vit au ras de la rue, dans la rue : on y cuisine, on y mange, on fait la lessive , on l’y étend (il ya d’ailleurs de nombreuses barres métalliques prévues à cet effet). Les boutiques sont petites et la moitié de l’étal est sur le trottoir.

la lessive...

...et le séchage
 Mais ces quartiers sont un peu délabrés et certains sont déjà marqués du sceau de la destruction : à mon prochain séjour il y aura des tours à la place, avec des bureaux et des centres commerciaux : mais que feront les chinois s’ils ne peuvent vivre dans la rue ? l’aménagement urbain a aussi du bon : le long du fleuve Huang Po un jardin prolonge le Bund vers le nord : havre de calme ; emplacement idéal pour observer la circulation sur le fleuve et découvrir l’évolution de Pudong.
17h la nuit tombe déjà, c’est le début des grandes illuminations : tous les immeubles sont couverts de néons : les chinois adorent la couleur, alors ça scintille de toutes les couleurs, et en plus sur certains ça change de couleur.

Pu Dong le soir
 Tout le monde est sorti du bureau ou de l’école, c’est l’heure où l’on va  commencer son shopping, grignoter quelque chose et se promener en famille ou entre amis : Nanjing Road, la grande rue touristique est vouée au commerce : vêtements, bijouteries, produits à grignoter, chaussures, un grand magasin APPLE…mais pas une librairie : pourtant ils savent faire de beaux livres.
l'ancien bâtiment des Douanes année 1920/30
Au bout de Nanjing Road, il y a le Bund : grande avenue et terrasses bordant le fleuve : le Bund a été aménagé par les européens dans les années 1920/30, il en reste les monuments : l’immeuble de douane et son carillon qui sonne tous les ¼ d’heure, et ceux des banques ;
 de l’autre coté du fleuve ce qui n’était encore que marécages dans les années 1990 a été planté par les chinois des plus hauts immeubles de la ville : c’est Pudong :le centre financier actuel et chaque nouvelle tour doit surpasser la précédente. Le soir la tradition est de se promener et de se faire photographier sur le Bund.. Une des tours scintille à chaque heure : quelqu’un serait-il allé à Paris  copier la Tour Eiffel ? à moins que l’idée n’ait fait le chemin en sens inverse…

LA VILLE INVERSEE
Pu Xi ; Pu Dong
Pu Xi, la rive gauche du Huang Pu, la vieille ville, la ville coloniale
Pu Dong , la rive droite, les marécages...du moins jusqu’en 1995, puis une tour est apparue, puis 2 puis 10, puis 20 puis 30
Pu Xi , la ville horizontale , les piétons marchent sur les trottoirs au ras de la terre et les voitures parfois sur des autoroutes au dessus
Pu Dong , la ville verticale , les voitures roulent sur de larges avenues au niveau du sol et les piétons sur des allées suspendues;

Les trois plus hautes tours

laveurs de vitres: ils sont au 23ème étage









Pu Xi la commerçante, Pu Dong la financière;
Heureusement Pu Dong a gardé un peu de nature : la rive du fleuve n’est pas bétonnée et les oiseaux se promènent dans la vase, mais Pu Dong a la tête dans  le ciel, la dernière tour atteint 632 mètres…

berges du fleuve à Pu Dong


LA VILLE INVERSEE, LA NUIT
Le soir Pu Dong se vide Pu Xi se remplit
Pu Xi, ce sont les commerces – ouverts jusqu’à 11h du soir- , les restaurants, les rues où l’on flâne en famille et avec les amis. Pu Xi, c’est le Bund d’où l’on regarde les lumières de Pu Dong , le Bund habillé d’un mur végétal pour rendre le béton moins triste.

Pu Dong, vu depuis le Bund à Pu Xi






























Même dans la fraicheur, on se promène, mais nous sommes en novembre, et à 22h les lumières s’éteignent, et les derniers métros sont partis .

3 novembre 2014

LA FRANCE DU XIX éme siècle

les ors du Palais Garnier, temple de la musique et de la danse
j'avais mentionné une semaine parisienne en octobre: pas vraiment le temps de faire du tourisme, mais il y a quelques réalisations qui restent belles à contempler, en ville ou sur le chemin du retour.


Préfère-t-on le béton sobre et froid du XXème?

le pont-canal de Briare, oeuvre de Gustave Eiffel, traverse la Loire
un gardien du pont-canal

LES 2 JOURS DE MONTCUQ

Seulement 2 jours?
Les deux jours de Montcuq c'est une course d'endurance: 2 fois 100km c'est déjà bien assez. Souvent les pauvres cavaliers se mouillent et les pauvres chevaux pataugent dans la boue car cela a toujours lieu le week le plus proche du 1er novembre. Mais cette année quelle joie: du beau temps et un terrain sec. Toujours le même parcours entre  Montcuq, Castelnaud,Labastide Marnhac et le Lot, avec une belle vue sur la campagne.