Pas de posts la semaine passée, impossible d'ouvrir la page web du blog depuis Shanghai, alors à peine de retour en France voici le carnet de voyage en quelques épisodes
SHANGHAI 7 ANS APRES
Déjà 7 ans depuis mon dernier séjour à Shanghai : la
ville a pris de la hauteur: immeubles en construction et grues un peu
partout :il va falloir aller à la recherche des parties anciennes :
la rue de mon hôtel est bordée de platanes : restes (?) de
l’occupation coloniale.
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partout des chantiers en cours |
Les lignes de métro au nombre de 2 en 2007 sont aujourd’hui
14 ! quelques difficultés pour prendre un billet : non, tous les
chinois ne parlent pas anglais !
Je viens donc de l’aéroport en métro mais je goute auparavant
au plaisir du Maglev : train ultra rapide qui relie l’aéroport à la
ville : dommage je ne tombe pas sur un horaire de grande vitesse :
selon les heures c’est 300 km ou 430 km : la première fois que je l’avais
pris j’avais photographié la vitesse affichée de 430 km/h.
L’hotel , l’un des moins cher que j’ai pu trouver, me
réserve une bonne surprise : chambre grande, musique, wifi, nécessaire à
café ; une salle de bain avec
grande douche, mais surtout, sur une plateforme, devant la baie vitrée une superbe
baignoire avec oreiller pour la tête et à coté le pot de sel de bains : je
vais pouvoir me prélasser ; et pas d’atteinte à la pudeur : il y a
des rideaux et la chambre est au 4
ème étage sans vis-à-vis.
L’autre
surprise il y a un compagnon dans la chambre, en l’occurrence un poisson
rouge…enfin pas vraiment rouge car c’est
un « queue de voile » noir et bleu : plutôt inattendu. Il a
peut-être une signification, à côté du bocal il y a un carton écrit en chinois,
je n’en sais donc pas beaucoup plus. J'apprends plus tard que c'est un symbole de richesse et de chance et dasn ce cas un signe de bienvenue.
Quant à la moins bonne surprise, c’est de ne pas réussir à
comprendre quelque chose sur l’éclairage : auriez vous deviné que pour
avoir de la lumière il faut, non seulement déposer la clé de la chambre à
l’endroit adéquat ( dans une niche du mur) mais en plus appuyer sur la ligne
New York du tableau bleu situé à côté du lit.
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le "tableau de commandes": New York c'est la deuxième de gauche |
Cela permet à l’officiant de
service de vous dire « notre hotel est spécial » façon polie
peut-être de vous faire comprendre que vous n’êtes pas très malin.
Tout cela fait oublier la première surprise en
arrivant : pas de valise sur le tapis : renseignements pris, elle est
restée à Paris : super je vais devoir encore mijoter toute la journée dans
les vêtements de voyage : heureusement j’ai pu tester la douche c’est déjà
ça : quant à la valise, il parait qu’on me l’apporte ce soir à
l’hôtel : j’espère…
En attendant je vais me promener avec ma correspondante
chinoise…te la valise arrivera à bon port à 22h30. Ensuite je vais pouvoir
enfin aller dormir.
ZHUJIAJIAO
Ning est venue me rejoindre à 11h et comme je voulais faire
un peu de tourisme, nous partons pour Zhujiajiao à une heure de bus. Nous ne
sommes pas seules, c’est dimanche et les chinois font aussi du tourisme :
la file à l’arrêt du bus est longue.
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Zhujiajiao |
La ville ancienne, heureusement trouvée après un succession
d’immeubles et de commerces très modernes et sans intérê, est bâtie autour de
canaux bordés d’arbres et composée d’un entrelacs de ruelles le long desquelles
s’alignent encore quelques propriétés anciennes et d’autres qui le sont moins mais construites dans le même style :
cela fait un ensemble cohérent et pas désagréable.
Les canaux sont traversés
par des ponts en V renversé qui me font beaucoup penser aux ponts génois de
Corse : montant très haut pour laisser passer les bateaux qui devaient
autrefois transporter toutes sortes de marchandises : aujourd’hui ils ne
promènent plus que des touristes.
Ces
ponts sont tous composés de marches en granit gris ou rose : mais où sont
–ils donc allés chercher cette pierre dans ce pays de marécages ?
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du riz gluant et de la viande cuits dnas des feuilles |
Comme toutes les villes touristiques du monde, le commerce
est partout : ce n’est pas trop mon goût mais cela permet de voir ce qui
se vend : ici c’est surtout de la bouffe : poissons vivants ou
séchés, riz et viande cuits dans des feuilles, viandes laquées, grenades,
mâcres, snacks de toutes sortes sucrés ou salés : pour nos papilles
européennes, du bon et du moins bon.
Les magasins se succèdent mais les
restaurants ont leur terrasse coté canal. Nous en testons un :
omelette/tomates, viande fumée, choux/champignons et un légume inconnu de moi
qui pousse dans l’eau :l’extérieur ressemble à un roseau mais c’est la
racine blanche que l’on mange : Ning peut m’en montrer un photo sur son
portable : vive internet.
Après un bon bain de foule, retour à Shanghai : tout le
monde a la même idée, il faut attendre 4 bus, puis ce sont les inévitables
bouchons de retour du dimanche soir vers la grande métropole.
LUNDI
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de jolis scoots electriques: à partir de 170 euros |
Bouchons : parce qu’il y a de plus en plus de
voitures : bien sûr les deux roues sont très nombreux et le taxi à trois
roues très fréquent, mais le nombre de
bicyclettes diminue, les chinois ont compris que le deux roues motorisé
est moins fatigant : ce sont les scooters electriques (pollution oblige) qui
sont les plus nombreux…et les plus dangereux : pour eux les feux rouges
n’existent pas(c’est du moins ce qu’ils pensent) et la nuit les lumières leurs
paraissent superflues :il faut économiser la batterie.
Je pars à la recherche de vieux quartiers plus authentiques
que ces froides tours-clapiers à lapins ou étincelantes de tous leurs verres.
La Chine traditionnelle vit au ras de la rue, dans la rue : on y cuisine,
on y mange, on fait la lessive , on l’y étend (il ya d’ailleurs de nombreuses
barres métalliques prévues à cet effet). Les boutiques sont petites et la
moitié de l’étal est sur le trottoir.
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la lessive... |
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...et le séchage |
Mais ces quartiers sont un peu délabrés
et certains sont déjà marqués du sceau de la destruction : à mon prochain
séjour il y aura des tours à la place, avec des bureaux et des centres
commerciaux : mais que feront les chinois s’ils ne peuvent vivre dans la
rue ? l’aménagement urbain a aussi du bon : le long du fleuve Huang
Po un jardin prolonge le Bund vers le nord : havre de calme ;
emplacement idéal pour observer la circulation sur le fleuve et découvrir
l’évolution de Pudong.
17h la nuit tombe déjà, c’est le début des grandes illuminations :
tous les immeubles sont couverts de néons : les chinois adorent la
couleur, alors ça scintille de toutes les couleurs, et en plus sur certains ça
change de couleur.
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Pu Dong le soir |
Tout le monde est sorti du bureau ou de l’école, c’est
l’heure où l’on va commencer son
shopping, grignoter quelque chose et se promener en famille ou entre
amis : Nanjing Road, la grande rue touristique est vouée au
commerce : vêtements, bijouteries, produits à grignoter, chaussures, un
grand magasin APPLE…mais pas une librairie : pourtant ils savent faire de
beaux livres.
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l'ancien bâtiment des Douanes année 1920/30 |
Au bout de Nanjing Road, il y a le Bund : grande avenue
et terrasses bordant le fleuve : le Bund a été aménagé par les européens
dans les années 1920/30, il en reste les monuments : l’immeuble de douane et
son carillon qui sonne tous les ¼ d’heure, et ceux des banques ;
de
l’autre coté du fleuve ce qui n’était encore que marécages dans les années 1990
a été planté par les chinois des plus hauts immeubles de la ville : c’est
Pudong :le centre financier actuel et chaque nouvelle tour doit surpasser
la précédente. Le soir la tradition est de se promener et de se faire
photographier sur le Bund.. Une des tours scintille à chaque heure : quelqu’un
serait-il allé à Paris copier la Tour Eiffel ? à moins que l’idée
n’ait fait le chemin en sens inverse…
LA VILLE INVERSEE
Pu Xi ; Pu Dong
Pu Xi, la rive gauche du Huang Pu, la vieille ville, la
ville coloniale
Pu Dong , la rive droite, les marécages...du moins jusqu’en
1995, puis une tour est apparue, puis 2 puis 10, puis 20 puis 30
Pu Xi , la ville horizontale , les piétons marchent sur les
trottoirs au ras de la terre et les voitures parfois sur des autoroutes au
dessus
Pu Dong , la ville verticale , les voitures roulent sur de
larges avenues au niveau du sol et les piétons sur des allées suspendues;
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Les trois plus hautes tours |
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laveurs de vitres: ils sont au 23ème étage |
Pu Xi la commerçante, Pu Dong la financière;
Heureusement Pu Dong a gardé un peu de nature : la rive
du fleuve n’est pas bétonnée et les oiseaux se promènent dans la vase, mais Pu
Dong a la tête dans le ciel, la dernière
tour atteint 632 mètres…
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berges du fleuve à Pu Dong |
LA VILLE INVERSEE, LA NUIT
Le soir Pu Dong se vide Pu Xi se remplit
Pu Xi, ce sont les commerces – ouverts jusqu’à 11h du soir-
, les restaurants, les rues où l’on flâne en famille et avec les amis. Pu Xi,
c’est le Bund d’où l’on regarde les lumières de Pu Dong , le Bund habillé d’un
mur végétal pour rendre le béton moins triste.
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Pu Dong, vu depuis le Bund à Pu Xi |
Même dans la fraicheur, on se promène, mais nous sommes en
novembre, et à 22h les lumières s’éteignent, et les derniers métros sont partis
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